Parkinson : un médicament contre le diabète ralentit les symptômes de la maladie, selon une étude

Une étude publiée le 3 avril dans la revue The New England Journal of Medicine, révèle qu’un traitement antidiabétique permettrait de ralentir l’avancée des symptômes de la maladie de Parkinson.

Alors que la maladie de Parkinson touche près de 178 000 personnes en France, d’après les chiffres de Santé publique france, cette nouvelle étude menée auprès de patients atteints de Parkinson à un stade précoce, montre qu’un médicament utilisé pour le diabète ralentit les symptômes de la maladie.

Le "lixisénatide", l’antidiabétique pour ralentir les symptômes de Parkinson

C’est un début prometteur. Pour aboutir à ces résultats, les chercheurs ont effectué un essai clinique sur une année, auprès de 156 patients ayant été diagnostiqués de Parkinson depuis moins de 3 ans. Une partie de ces personnes leur a été administré un traitement placebo et l’autre moitié du lixisénatide, un médicament utilisé contre le diabète de type 2, sous forme d’injections sous-cutanées. Résultat ? Un an plus tard, le score des symptômes moteurs de la maladie du groupe ayant suivi le traitement antidiabétique lixisénatide n’a pas bougé, tandis que celui des personnes ayant reçu le placebo s’est aggravé de trois points au niveau du score. En effet, les médicaments actuellement administrés pour soigner la maladie n’empêchent pas de ralentir les symptômes, or cette nouvelle découverte le permet.

Des résultats "modestes" qui nécessitent de nouveaux tests

Bien que cet essai clinique nous donne de l’espoir, Olivier Rascol, co-auteur de cette étude, estime que ces résultats sont “modestes” et qu’il était possible d’avoir de meilleurs résultats, si les patients avaient été suivis plus longtemps, étant donné que cette maladie progresse lentement. Les scientifiques ont également constaté des effets secondaires auprès des deux groupes : “ Des nausées sont survenues chez 46 % des participants recevant du lixisénatide et des vomissements sont survenus chez 13 %.”, détaille le rapport. De nouveaux essais plus longs et plus vastes seront menés afin de développer un traitement ayant un effet neurotransmetteur et pouvant déterminer les effets et l’innocuité du lixisénatide.