Quoi de neuf en horlogerie ?

Blancpain, Hublot, Pequignet, Ebel et A. Lange & Söhne : coup de projecteur sur les dernières actualités horlogères repérées par Le Point Montres.

Un voyage au Brassus à travers le nouveau QP Blancpain

2024 ne fait pas exception à la règle : le système des années bissextiles est un véritable casse-tête. Comme tous les quatre ans donc, cette année compte 366 jours. Un détail pour vous mais en horlogerie, ça veut dire beaucoup. Les savants horlogers ont imaginé depuis fort longtemps des modèles dotés d'une complication dite « quantième perpétuel » (ou « QP » pour les fins connaisseurs). Cette mécanique est la reine des complications et l'une des plus complexes en matière de haute horlogerie. Elle indique automatiquement le jour, le mois, la date, l'année (y compris les bissextiles) et aussi les phases de Lune. Ceci, sans recourir au moindre réglage jusqu'au 1er mars 2100, une année séculaire (et non bissextile) à laquelle on comptera un jour de plus par rapport au calendrier actuel. Afin de rester à l'heure des années bissextiles (ou non), Blancpain dévoile une nouvelle pièce issue de sa très chic et intemporelle collection Villeret.

 Ce quantième perpétuel présente pour la première fois un cadran vert soleillé, en hommage aux forêts de sapins bordant la Vallée de Joux en Suisse, le berceau des créations Blancpain

© Blancpain

Ce quantième perpétuel présente pour la première fois un cadran vert soleillé, en hommage aux forêts de sapins qui bordent la Vallée de Joux en Suisse, le berceau des créations Blancpain. En contraste avec cette teinte inédite, le boîtier de 40 mm double pomme signature de la ligne Villeret ainsi que les aiguilles sont habillés d'or rouge. La pièce est animée par un mouvement automatique offrant une confortable réserve de marche de 72 heures et visible à travers le fond ouvert qui dévoile la masse oscillante en or rouge en nid d'abeille et le spiral en silicium. Deux spécificités complètent ce QP : la première est une sécurité protégeant le mécanisme calendaire contre tout endommagement si le porteur ajuste sa montre durant le changement des indications. La seconde est un correcteur sous cornes : une fonction brevetée en 2004 par Blancpain sur un quantième perpétuel et qui permet de régler les indications du calendrier par simple pression du doigt, sans outil de correction. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Hublot se (re)met à l'heure de Depeche Mode

L'horloger et le groupe britannique de new wave se connaissent bien. Cela fait déjà quatorze ans que ces derniers ont signé leur première collaboration, initialement pensée afin de sensibiliser le public et collecter des fonds au profit de différentes causes. Cette fois-ci, ils se retrouvent autour du projet Conservation Collective, une œuvre caritative unissant au niveau global un réseau de fondations philantropiques régionales œuvrant pour la protection, la préservation et la restauration des environnements naturels. Et à l'heure où Depeche Mode revient sur le devant de la scène avec son nouvel album Memento Mori, Hublot dévoile une Spirit of Big Bang Depeche Mode entièrement habillée de noire.

Cette référence inédite, pensée et conçue en étroite collaboration avec le groupe de musique, est limitée à 100 exemplaires. Elle se présente sur l'iconique boîtier tonneau de la Spirit of Big Bang, ici en 42 mm et façonné en céramique noire microbillée, sablée puis polie. Une matière qui habille également la lunette spécifique de cette pièce, parée de picots pyramidaux que l'on retrouve sur les index. Le véritable spectacle se joue au centre de la montre, sur le cadran saphir plaqué noir sur lequel trône une tête de mort, évoquant ainsi la locution latine Memento Mori, qui signifie littéralement « Souviens-toi que tu vas mourir » et qui est issue du christianisme médiéval, exprimant la vanité de la vie terrestre. À l'intérieur de ce crâne, Hublot a placé un sablier renfermant des billes de céramique noire qui s'écoulent symboliquement dans un sens ou dans l'autre, en fonction des mouvements du poignet afin de symboliser le temps qui passe. Le tout se complète d'un mouvement automatique doté de 50 heures de réserve de marche ainsi que de deux bracelets interchangeables confectionnés en matériaux recyclés et Velcro ou en caoutchouc noir.

Cette gamme réédite à l'identique et en série limitée (trois à vingt pièces par modèle) six montres emblématiques de la collection Moorea, sorties entre 2005 et 2011. On retrouve les codes des années 1980 dont le mariage inattendu de l'or et de l'acier ainsi que la pureté ou la fluidité des lignes de la Moorea d'origine. Ceci, à travers des montres aussi féminines que masculines à l'instar de la Moorea Royale Triomphe. Lancé à trois exemplaires, ce garde-temps sportif lancé en 2011 présente ici un boîtier anguleux de 44 mm en or rose et titane noir ainsi qu'un cadran en fibre de carbone. Il est le seul à être équipé du Calibre Royal, le mouvement maison de Pequignet, également dévoilé en 2011. Cette montre, comme les cinq autres (dont la Triomphe Chrono Quartz, Dame Quartz Baguette, Vintage Chrono Quartz, Dame Quartz Vintage Bracelet 2 rangs et Dame Quartz Vintage Bracelet 1 rangs) sont disponibles sur le site Internet de Pequignet et dans les boutiques de la maison (Paris et Besançon) dès le 1er mars prochain.