Politique
Depuis la proclamation des résultats des législatives nationales, les contestations fusent de partout. Aussi curieux que cela puisse paraître, la quasi-totalité de ces levées des boucliers émanent des partis et regroupements politiques membres de l’Union sacrée de la nation (USN). Les citoyens lambda se demandent, avec raison d’ailleurs, si ce climat morose ne sonne pas le glas de cette méga plate-forme aux contours flous.
De l’est à l’ouest, du nord au sud, en passant par le centre du pays, des partis et regroupements politiques, et même des individus, sont montés au créneau, soit pour dénoncer les fraudes, soit pour revendiquer une victoire. L’USN est en ébullition.
Dans ce bras de fer aux conséquences imprévisibles, nous notons avec amertume les contestations de certains candidats qui font partie des partis et regroupements politiques dont les ténors sont les figures de proue de l’USN. Nous citons à titre purement indicatif des contestataires de l’UDPS et du MLC.
GROGNE AU MLC
Les partisans des candidats malheureux du parti cher à Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre, en charge de la Défense nationale, ont provoqué des incidents en brûlant des pneus sur la voie publique, pour protester contre le faible score réalisé par les leurs. Ce qui montre à nu la grogne qui bouillonne au sein de ce parti.
Du côté de l’UDPS, parti présidentiel, qui vient en tête en termes d’élus, les militants de la ville de Kindu promettent d’organiser des manifestations de grande envergure les jours à venir au cas où la Ceni ne proclamerait pas leur candidat qui aurait été voté, selon eux, massivement.
Ces deux cas viennent étaler au grand jour le désordre qui règne dans les partis politiques du pays. Dans le cas d’espèce, qui est sensé saisir la Cour constitutionnelle ? Des individus ou leurs partis ou regroupements politiques ? Que dit précisément la charte de l’USN à ce propos ?
LA CENI IMPARTIALE
Pour revenir sur la publication des résultats des législatives nationales, il importe d’indiquer qu’il y a un certain nombre de candidats pour lesquels la population était sûre de leur élection, mais qui ont broyé du noir. Parmi eux, il y a des membres du gouvernement dont Kibassa Maliba des PNTIC, François Rubota du Développement rural, François Kabulo des Sports et Loisirs, le Directeur de cabinet du président de la République Nyembo Guylain etc.
À eux s’ajoutent les membres de la famille présidentielle. Quelle sera leur réaction, eux qui étaient considérés comme des privilégiés ? S’ils ne sont pas récupérés après les contentieux électoraux, la Ceni peut se prévaloir d’avoir été impartiale dans le traitement des résultats compilés après le vote.
Ainsi, les rumeurs qui circulent avec insistance sur les faveurs que certains membres de la Ceni auraient accordées aux leurs qui ont été proclamés élus, vont tomber dans l’eau, les cas des échecs ci-haut évoqués faisant foi.
Au regard de la hargne qui s’observe aujourd’hui au sein de l’USN, il y a fort à parier sur l’harmonie de cette plate-forme, surtout après la formation du gouvernement du président réélu. Ça sent le roussi dans les jours à venir.
En tout état de cause, cette perspective qui n’augure pas des lendemains heureux n’a comme victime expiatoire que le Congolais moyen qui vit déjà dans des mauvaises conditions. C’est pourquoi, appel est lancé au président de la République de concrétiser ses promesses électorales afin de marquer d’une pierre blanche son deuxième mandat. C’est alors qu’il entrera tête haute dans les annales de l’histoire tumultueuse de la RDC.
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