Economie
''Je pense que nous devons arriver à trouver d'abord des mesures qui feront en sorte que nous ne cassions pas la baraque parce que le transport des marchandises entre Matadi et Kinshasa permet à la ville d'être ravitaillée en produits de première nécessité et d'autres produits stratégiques'', suggère, sur top congo fm, Marc Ekila Likombio, ministre des Transports et Voies de communication, une semaine après le début de la grève des chauffeurs de véhicules poids lourds qui paralyse l'approvisionnement de Kinshasa en certains produits importés.
C'est dans ce contexte qu'après avoir été saisi en ampliation ''d'un courrier qui a été adressé au Premier ministre, j'ai immédiatement convoqué à mon cabinet le syndicat de camionneurs poids lourd (le même syndicat était reçu, avant lui, par la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance social).
Marc Ekila reconnaît que ''leurs revendications sont d'ordre social. Mais les conséquences se répercutent dans le secteur des transports''.
Dans le rouage depuis bientôt 10 ans, le ministre des Transports et Voies de communication fait savoir que ''j'ai eu la facilité de mettre la main sur le dossier parce que c'est un vieux dossier qui date de 2012. À l'époque, je l’avais géré comme directeur de cabinet adjoint du ministre de l'emploi, travail et prévoyance sociale, l'actuel président du Sénat''.
Il rappelle que ''nous avions pris des mesures qui, à mon grand étonnement, n'ont pas été appliquées jusqu'aujourd'hui''.
Voilà pourquoi, ''nous avons convenu de nous retrouver d'urgence à mon cabinet à partir de 14 h 30. Sur la table, nous aurons la partie gouvernementale, le syndicat du patronat et le syndicat des travailleurs''.
Il note également que ''les revendications sont transversales et je pense que chacun de ces ministères pourra intervenir en ce qui le concerne. Quant à nous, il m'a été soumis par exemple la problématique du transport clandestin et des passages des clandestins ''.
Situation difficile pour les transporteurs
''Nous-mêmes, transporteurs, sommes en difficulté, parce que nous devons payer les impôts, les taxes et les salaires, lorsque nous ne travaillons pas pendant sept jours, vous comprendrez dans quelle situation se trouvent nos caisses'' explique, dépité, Hillaire Ndjate, président du comité professionnel des transporteurs routiers, structure membre de la fédération des entreprises du Congo.
Il souligne que ''la situation est vraiment sérieuse. Si l'État ne prend pas la mesure des choses, nous risquons beaucoup. Nous sommes victimes, parce que nous ne travaillons pas correctement avec beaucoup de mesures que la ville avait prises à Matadi. On ne roule pas pendant la journée, on ne sort pas, on n'entre pas, vous perdez toute la journée quand vous arrivez à Mitendi ou à Mpozo et même la distribution dans la ville, ici à Kinshasa, est trop réglementée''.
Il révèle déjà que ''ça réduit notre capacité de production. Nous avons aussi des effectifs assez importants. Il y a des sociétés qui utilisent 500, 600, voire 800 personnes''.
Hillaire Ndjate renchérit en expliquant que ''le transport, c'est un des vecteurs économiques les plus importants. Nous assurons la distribution. C'est-à-dire que nous prenons la marchandise d'un point, vers les autres points de consommation. Au port, c'est déjà plein ! Plus de 60 camions chargés n'ont pas quitté depuis huit jours. À la cimenterie, n'en parlons pas''.
''Nous sommes déjà arrivés presqu'à la rupture parce que même ici à Kinshasa, les prix ont beaucoup changé, beaucoup bougé. Le sac de riz, par exemple, était vendu à 56 mille francs. Aujourd'hui, c'est autour de 60 ou 65 mille FC. Le ciment commence déjà à devenir rare sur le marché'', révèle le président du comité professionnel des transporteurs routiers, structure membre de la fédération des entreprises du Congo.
Les chauffeurs des véhicules poids lourd ont adressé un mémo au gouvernement. Ils évoquent plusieurs revendications, entre autres la sécurisation de leur travail, l'augmentation de leur salaire, la suppression de la sous-traitance dans ce secteur des routiers et le paiement des frais de mission et des primes au taux du jour.
Ils recommandent aussi au gouvernement l'examen de la situation de blocage de camion à Mitendi à l'entrée et à la sortie de Kinshasa ainsi qu’à l'entrée et à la sortie de Mpozo, à Matadi.
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