Reconnaissance au combat de Kimbangu : le Bundu Dia Kongo affirme que Ne Muanda Nsemi est la relève de Simon Kimbangu

Le Bundu Dia Kongo de Ne Luanda Nsemi, par le biais de son porte-parole Ne Sakameso, remercie le chef de l'État dans un entretien avec la presse, pour la bravoure dont il a fait preuve en ordonnant la journée du 6 avril férié, c'est-à-dire chômée et payée en mémoire du combat de Simon Kimbangu.

Le leader du Bundu Dia Kongo estime que ce premier anniversaire de cette année 2023 représente une marque de gratitude et de reconnaissance de la légitimité du combat de Simon Kimbangu dit "Mfumu Kimbangu" qu'il résume en trois étapes, notamment : la libération des noirs du joug colonial en prônant la renaissance et la dignité africaine, l'indépendance spirituelle de l'homme noir qui a balisé le chemin à la dernière étape qui serait la fin de la dépendance matérielle, économique et financière.

"Notez que Mfumu Kimbangu était parmi les pionniers de l'éveil de la conscience africaine et du patriotisme qui a conduit les noirs à accéder à l'indépendance politique des années 1950", dit-il.

Pour le Bundu Dia Kongo, la relève de Kimbangu est assurée par Ne Luanda Nsemi qui prône non seulement la renaissance africaine, mais aussi l'indépendance spirituelle, matérielle, économique et financière de l'homme noir telle que souhaiter par Mfumu Kimbangu.

Il retrace les atrocités dont il a été victime, qu'il estime "similaire" à celles de Kimbangu pendant sa lutte vers la renaissance.

"Aujourd'hui encore, le chef suprême de Bundu Dia Kongo et ses Makesa sont victimes de mêmes atrocités, des traitements inhumains et dégradants, des répressions, des tortures et des arrestations", a-t-il indiqué.

Et de poursuivre : "Beaucoup de ses Makesa déportés croupissent jusqu'à ce jour à la prison de Angenga en Équateur, les autres sont injustement incarcérés à Ndolo et à Makala pour avoir dénoncé l'occupation rwandaise dans l'Est de la RDC et pourtant depuis 1921, à Mbaza Nsanda, Mfumu Kimbangu avait prédit la seconde colonisation du Congo par d'autres noirs".

L'occasion faisant son larron, le leader du Bundu Dia Kongo a demandé la libération immédiate et sans condition des Makesa arrêtés dans différents coins du pays et réparation des préjudices causés au Nlongi a Kongo et à ses militants en leur payant des dommages et intérêts décidés par le parlement en 2008.